Le projet de Loi présenté en Conseil des Ministres le 24 mars suit la logique de l’avant-projet initial.
Si quelques dispositions provocatrices ont été gommées ou remises à plus tard, l’essentiel demeure.
C’est la réduction des droits des salarié(e)s, l’inversion des normes qui font qu’aujourd’hui, la Loi prime sur l’accord d’entreprise.
Et cette attaque n’est qu’une des facettes de l’agression permanente que subissent tous les salariés, du privé comme du public.
Pour les fonctionnaires, c’est la poursuite de l’austérité salariale, avec un point d’indice qui augmenterait …. de 1,2 % (à comparer aux 8% de perte depuis le gel du point en 2010), avec, cerise sur le gâteau, un fractionnement en deux fois, la seconde à quelques semaines de l’élection présidentielle !
C’est un projet de Loi sur la déontologie, qui comporte des attaques gravissimes contre le Statu des Fonctionnaires (voir ici sur le site de la Fédération des Services Publics)
C’est la diminution des ressources de notre organisme de formation, le CNFPT, ramenées à 0,9 % de la masse salariale, au lieu de 1% (et des 3% qui seraient nécessaires pour une formation de qualité et indépendantes des lobbies privés), sans parler des charges nouvelles comme le financement de l’apprentissage.
Pour toutes ces raisons, comment faire autrement qu’exprimer, le 31 mars et au delà, notre refus de cette spirale du néolibéralisme ?